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29 mai 2016 7 29 /05 /mai /2016 18:54

Delaware est le nom :

*d'une tribu d'Indiens d'Amérique du Nord

*d'un fleuve côtier

*d'une baie (un estuaire)

*d'un des 50 États des États-Unis

*d'un comté

*d'une ville

Delaware, la tribu :

Avant l'arrivée des migrants, un peuple occupait un espace correspondant à l'actuel État du New-Jersey sur la côte de l'Atlantique, au sud de la baie d'Hudson (ne pas confondre la baie d'Hudson de la région de New-York et dont il est question ici, avec une baie d'Hudson beaucoup plus vaste située au nord du Canada). Les Français avaient donné à cette tribu le nom de « Lenapes » et les Anglais le nom de « Delaware ». Les Anglais étant restés maîtres du terrain, c'est le nom « Delaware » qui subsista.

Ces Delawares s'allièrent aux Français lors de la guerre de Sept Ans, puis comprenant que les Anglais étaient plus forts, ils changèrent d'alliance.

Cette guerre de Sept Ans (1756/1763) est considérée par beaucoup d'historiens comme une guerre mondiale. Elle est appelée par les Américains : « French Indian War ».

Elle naquit d'une rivalité entre Français et Anglais d'une part et entre Autrichiens et Prussiens d'autre part. Les Anglais s'allièrent aux Prussiens et les Français aux Autrichiens et aux Russes. Cette dernière alliance aurait dû l'emporter mais la mort de la tsarine Élisabeth le 5 janvier 1762 modifia le cours des choses. Le nouveau Tsar (Pierre III) quitta l'alliance franco-autrichienne pour soutenir la Prusse.

On se fit la guerre partout : en Europe, aux Indes, dans toute l'Amérique du Nord. C'est le contexte de cette guerre en Amérique du Nord qui inspira à James Fenimore Cooper son roman « le dernier des Mohicans » publié en janvier 1826.

Cela se termina par le traité de Paris (le 10 février 1763), sous le roi de France Louis XV, aux termes desquels, la France abandonnait toutes ses possessions en Amérique du Nord, pour l'essentiel au profit de l'Angleterre et pour le reste au profit de l'Espagne.

Mais cela explique l'accueil bienveillant que reçurent à Paris (de la part de Louis XVI devenu roi et de son entourage) les envoyés des colons américains qui demandaient de l'aide à la France contre les Anglais. C'était l'occasion d'une revanche ou dit autrement de « mettre une pièce aux Anglais ».

Lors de la guerre d'Indépendance, les Delawares s'allièrent d'abord aux colons contre les Anglais par un traité en bonne et due forme : « traité de Fort Pitt » du 17 juillet 1778.

A la confluence de 2 rivières (là où se trouve aujourd'hui la ville de Pittsburgh en Pennsylvanie), les Français avaient construit un fort nommé Duquesne en 1754. Les Anglais s'en étaient emparés le 25 novembre 1759 et en avaient changé le nom en « Fort Pitt » en l'honneur de William Pitt l'Ancien (Pitt The Elder).

En contrepartie de leur alliance, les Delawares avaient négocié des droits; puis craignant que les colons ne respectent pas leurs engagements, ils changèrent à nouveau d'alliance et rejoignirent les Anglais, mais cette fois ce fut « mauvaise pioche » !

Repoussés par l'avancée de la colonisation, les Delawares avaient déjà quitté les bords de l'Atlantique pour l'Ohio. Ils furent vaincus en 1794/1795 par le général Anthony Wayne et rejetés encore plus à l'Ouest. Finalement ils se retrouvèrent dans l'Oklaoma en 1867 où leurs descendants se trouvent encore. C'est à plus de 2.000 kms de leur région primitive dans le New Jersey.

Delaware le fleuve (Delaware River et Delaware Bay) :

On pourrait croire que la tribu donna son nom au fleuve, mais pas du tout. Ce furent les Anglais qui donnèrent le nom de Delaware au cours d'eau (et le reste suivit) en l'honneur de Thomas West baron De La Warr qui fut gouverneur de la Virginie de 1610 à son décès en 1618. C'était sous le règne de Jacques 1er roi d'Angleterre.

La Delaware River prend sa source plus au nord dans l’État de New-York, près du Mont Jefferson. Elle traverse plusieurs villes dont la principale est Philadelphie avant de se jeter dans un estuaire nommé « Delaware Bay » qui rejoint l'Atlantique. La Delaware River coule sur 579 kms avant de rejoindre la Delaware Bay qui a 81 kms de long. La Delaware Bay couvre 2030 km² de superficie. Par comparaison, l'estuaire de la Gironde en France en a 635 km².

Au niveau de l'Histoire, la Delaware River est célèbre aux États-Unis pour avoir été traversée dans la nuit du 25 au 26 décembre 1776 par George Washington et son armée, surprenant, tôt le matin, des mercenaires allemands au service des Anglais et permettant la victoire de Trenton. Les mauvaises langues disent que les Allemands avaient trop arrosé le réveillon de Noël. Ils eurent 23 tués et 913 prisonniers. Washington traversa à nouveau le Delaware le 30 décembre pour battre cette fois les Anglais le 2 janvier 1777.

Un tableau d'Emmanuel Leutze très connu aux États-Unis représente la traversée de la Delaware River par George Washington et son armée dans la nuit du 25 au 26 décembre.

Delaware, État des États-Unis :

Il s'agit d'un petit État de seulement 5.328 km² (le deuxième État plus petit des États-Unis) qui fut d'abord colonisé par des Hollandais en 1631. Les Anglais s'en emparèrent en 1664, les Hollandais en 1673 et les Anglais en 1674. Le territoire fut rattaché à la Pennsylvanie par les Anglais en 1682 et devint une colonie anglaise indépendante en 1704. Cette colonie participa à la guerre d'Indépendance et fut le premier État à ratifier la Constitution américaine le 7 décembre 1787.

Cet État est « coincé » entre le Maryland à l'ouest et au sud, la Pennsylvanie au nord, le New Jersey et la Delaware Bay à l'est.

Le Delaware a moins d'1 million d'habitants, sa capitale est Dover (37.000 habitants environ) et sa principale ville Wilmington (71.000 habitants, plusieurs villes aux Etats-Unis s'appellent Wilmington).

Le Delaware est surtout réputé pour être un paradis fiscal où de nombreuses entreprises se sont domiciliées, même si elles n'ont qu'une adresse fiscale.

Delaware, le comté et la ville:

Le comté et la ville dénommés « Delaware » ne sont pas dans l’État « Delaware » mais dans l'Ohio c'est-à-dire environ 700 kms plus à l'ouest. Comme si la ville de Washington se trouvait dans l’État de Washington ou si en France on avait Capbreton en Bretagne, Notre Dame des Landes dans les Landes ou Val d'Isère dans l'Isère !

« Comme son nom l'indique » qu'ils disent ! J'adore cette expression ! Comme si le « Pont Neuf » n'était pas le plus vieux pont de Paris ou comme si la « Révolution d'octobre » n'avait pas eu lieu en novembre !

Pour en revenir à nos moutons, le comté Delaware, à peu près au centre de l'Ohio, a 1.146 km² et environ 150.000 habitants. Le siège du comté est dans la ville nommée Delaware fondée en 1808, qui compte moins de 30.000 habitants mais qui héberge une Université fondée en 1842.

J.D. 29 mai 2016

la Delaware River avec le pont Benjamin Franklin et un navire à Penn's Landing à Philadelphie, photos J.D. avril 2016
la Delaware River avec le pont Benjamin Franklin et un navire à Penn's Landing à Philadelphie, photos J.D. avril 2016

la Delaware River avec le pont Benjamin Franklin et un navire à Penn's Landing à Philadelphie, photos J.D. avril 2016

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28 mai 2016 6 28 /05 /mai /2016 20:03

Tous les élèves apprennent à l'école que Benjamin Franklin inventa le paratonnerre (en 1752). Mais beaucoup n'en savent guère plus sur ce personnage important dans l'Histoire des États-Unis puisqu'il en fut l'un des « Pères fondateurs » (the Founding Fathers). Voici quelques données le concernant :

Les débuts :

*Benjamin Franklin naquit à Boston (Massachusetts) le 17 janvier 1706, en étant le dix-septième et dernier enfant dans sa famille. Ce Benjamin en fut vraiment le benjamin !

*Il put aller à l'école mais commença à l'âge de 10 ans à fabriquer des chandelles et des savons dans le magasin de son père (Josuah, s'écrit aussi Josiah) à Boston tout en faisant l'apprentissage de divers autres métiers (maçon, chaudronnier, tonnelier).

*En 1718, il commença un apprentissage chez son frère (James) qui venait de s'installer à Boston comme imprimeur.

*En 1721, son frère créa un journal (New England Courant) dans lequel Benjamin écrivit sous un pseudonyme.

*Ne s'entendant pas avec son frère, il le quitta en 1723 et partit pour New-York où il ne trouva pas de travail. Il se retrouva à Philadelphie où il put se faire embaucher dans une imprimerie.

*En 1729, il put racheter un journal (Pennsylvania Gazette) qu'il développa, puis fonda une imprimerie en 1730 et édita un almanach (Poor Richard) à partir de 1732, qui eut beaucoup de succès et lui assura une certaine aisance financière.

*En septembre 1730, il se mit en ménage avec Deborah Read, fille du premier logeur de Benjamin à Philadelphie. Ils eurent 2 enfants : un garçon et une fille.

La Carrière politique :

*En 1736, il devint secrétaire de l'Assemblée de Pennsylvanie (organe sous autorité anglaise) et s'investit beaucoup à la fois pour la Pennsylvanie et pour la ville de Philadelphie : fondation de la première bibliothèque de prêts des Etats-Unis en 1731, d'un corps de sapeurs pompiers volontaires en 1738, de l'assurance contre l'incendie, de l'Académie de Philadelphie en 1749, de l'hôpital de Pennsylvanie en 1752, de l'éclairage public à Philadelphie en 1756…

*En 1737, il avait été nommé Maître des Postes de Pennsylvanie, élu membre de l'Assemblée de Pennsylvanie en 1751, Maître des Postes Général pour l'Amérique du Nord en août 1753, envoyé à Londres en 1757 pour porter les doléances des colons envers le pouvoir anglais. Il fut nommé à Londres « agent des colonies » en 1764.

C'est dans les mêmes moments que commença la contestation de l'autorité anglaise par les colons des 13 colonies britanniques d'Amérique du Nord. Voir la fiche N°135 http://jean.delisle.over-blog.com/la-constitution-americaine-n-135.html

*C'est de Boston (ville natale de Benjamin Franklin) que partit la contestation. Le « Boston Massacre » le 5 mars 1770, King Street à Boston où les soldats anglais tirèrent sur la foule faisant 5 morts et 6 blessés, fut exploité à fond par les partisans de l'indépendance (independence en anglais).

*Rentré à Philadelphie, Benjamin Franklin se joignit aux partisans de l'indépendance et prit une part très importante aux événements. Voir fiche N° 287 http://jean.delisle.over-blog.com/2016/05/la-maison-des-charpentiers-n-287.html

*Il fit parti de la commission des cinq nommée en juin 1776 par le premier congrès continental pour rédiger la proclamation de l'Indépendance. Cette commission comprenait : John Adams (pour le Massachusetts), Benjamin Franklin (pour la Pennsylvanie), Thomas Jefferson (pour la Virginie, il fut le principal rédacteur), Robert R. Livingston (pour l’État de New-York) et Roger Sherman (pour le Connecticut). Benjamin Franklin fut également l'un des 56 signataires (qui représentaient les 13 colonies) de cette déclaration. A noter que 3 des signataires de cette déclaration devinrent Président des États-Unis : George Washington de 1789 à 1797, John Adams de 1797 à 1801 et Thomas Jefferson de 1801 à 1809. C'est le 4 juillet 1776 dans « l'Independence Hall » de Philadelphie que le Congrès Continental l'approuva.

*En octobre 1776, Benjamin Franklin fut envoyé à Paris pour obtenir l'aide de la France contre les Anglais. Il fut ensuite « ministre plénipotentiaire » (c'est-à-dire investit des pleins pouvoirs) des États-Unis en France de septembre 1778 à mai 1785.

*Le 3 septembre 1783, Benjamin Franklin fut l'un des 3 signataires (avec John Adams et John Jay) pour la partie américaine, du traité de Paris par lequel l'Angleterre reconnaissait l'indépendance de ces anciennes colonies. La signature eut lieu au 56 rue Jacob (dans le sixième arrondissement).

*Le 17 septembre 1787, Benjamin Franklin fut l'un des 39 signataires de la Constitution américaine. Une « Convention Constitutionnelle » s'était réunie à Philadelphie à partir du 25 mai 1797, pour rédiger une Constitution qui puisse être acceptée par les 13 États membres (les 13 anciennes colonies britanniques à savoir : le New Hampshire, le Massachusetts, le Rhode Island, le Connecticut, l’État de New York, le New Jersey, la Pennsylvanie, le Delaware, le Maryland, la Virginie, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, et la Géorgie). Cette Constitution fut ensuite approuvée par les 13 États entre le 7 décembre 1787 (pour le Delaware) et le 29 mai 1790 (pour le Rhode Island).

Benjamin Franklin fut le seul américain à avoir signé à la fois : la déclaration d'indépendance en 1776, le traité de Paris en 1783 et la Constitution en 1787.

On trouvera en illustration, l'encrier exposé dans le « Congress Hall » de Philadelphie, qui servit pour la signature de la Déclaration d'Indépendance et de la Constitution.

Benjamin Franklin est aussi connu pour avoir milité contre l'esclavage.

La carrière scientifique :

En même temps que sa carrière politique, Benjamin Franklin fut de son temps un scientifique réputé. Outre le paratonnerre, il fut le premier à cartographier le trajet du Gulf Stream, inventa les lunettes à double foyer, le poêle à bois à combustion contrôlée etc

Il mourut à Philadelphie le 17 avril 1790 où il est inhumé. En France, l'Assemblée Constituante décréta 3 jours de deuil national. Une rue de Paris dans le seizième arrondissement porte son nom.

A Philadelphie, Benjamin Franklin a donné son nom à un pont, un square, un park, un Institut… On le trouve également sur les billets de 100 dollars.

Parmi les citations attribuées à Benjamin Franklin, j'ai retenu celle-ci :

« En ce monde rien n'est certain, à part la mort et les impôts »

D'avoir commencé à travailler à l'âge de dix ans ne l'empêcha pas de parvenir au sommet dans plusieurs domaines : bel exemple d'autodidacte.

J.D. 28 mai 2016

Benjamin Franklin au musée des Beaux-Arts de Philadelphie et sosie avec ma fille Claire à Philadelphie, photos J.D. avril 2016
Benjamin Franklin au musée des Beaux-Arts de Philadelphie et sosie avec ma fille Claire à Philadelphie, photos J.D. avril 2016

Benjamin Franklin au musée des Beaux-Arts de Philadelphie et sosie avec ma fille Claire à Philadelphie, photos J.D. avril 2016

encrier qui servit pour la signature de la Déclaration d'Indépendance et pour la Constitution, photo J.D. avril 2016

encrier qui servit pour la signature de la Déclaration d'Indépendance et pour la Constitution, photo J.D. avril 2016

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 17:12

 

L'ENFANT

(poème de Victor Hugo de juin 1828, publié en 1829 dans la série « Les Orientales »)

 

 

Les Turcs ont passé là : tout est ruine et deuil

Chio, l'île des vins, n'est plus qu'un sombre écueil,

Chio qu'ombrageaient les charmilles,

Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,

Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois

Un coeur dansant de jeunes filles.

 

Tout est désert : mais non, seul près des murs noircis,

Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,

Courbant sa tête humiliée.
Il avait pour asile, il avait pour appui

Une blanche aubépine, une fleur, comme lui

Dans le grand ravage, oubliée

 

Ah! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux!

Hélas! Pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus

Comme le ciel et comme l'onde,

Pour que dans leur azur, de larmes orageux,

passe le vif éclair de la joie et des jeux,

Pour relever ta tête blonde,

 

Que veux-tu? Bel enfant, que te faut-il donner

Pour rattacher gaiement et gaiement ramener

En boucles sur ta blanche épaule

Ces cheveux qui du fer n'ont pas subi l'affront,

Et qui pleurent épars autour de ton beau front,

Comme les feuilles sur le saule?

 

Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux?

Est-ce d'avoir ce lis, bleu comme tes yeux bleus,

Qui d'Iran borde le puits sombre?

Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand,

Qu'un cheval au galop met toujours en courant

Cent ans à sortir de son ombre?

 

Veux-tu pour me sourire, un bel oiseau des bois,

Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,

Plus éclatant que les cymbales?

Que veux-tu? Fleur, beau fruit, ou l'oiseau merveilleux ?

Ami, dit l'enfant grec, dit l'enfant aux yeux bleus,

Je veux de la poudre et des balles.

 

Contexte : Ce poème fut écrit par Victor Hugo dans le contexte de la guerre d'indépendance menée par les Grecs contre les Turcs à partir de 1821. Les Ottomans s'étaient emparés de Constantinople le 29 mai 1453, après 7 siècles de tentatives, puis d'Athènes en 1456 et du reste de la Grèce dans la foulée. Lorsque les Grecs se soulevèrent pour retrouver leur liberté, les Turcs se livrèrent à une répression féroce. Dans l'île de Chio, 23.000 hommes âgés de plus de 12 ans furent massacrés. Les femmes et les enfants (47.000) furent vendus comme esclaves sur le marché de Smyrne en Turquie. Voir Jules Verne : « l'Archipel en feu », chapitre III, texte de 1884. Après le passage des Turcs, il ne restait plus un survivant dans l'île et le poète imagine qu'il reste un enfant aux yeux bleus (un occidental).

En Turquie, les officiels marchés aux esclaves ne furent interdit qu'en 1924 par Atatûrk.

En 1823, le poète Dionysos Solomos composa un poème à la liberté. Il comprenait 150 couplets. En 1828, Nicolaos Mantzaros adaptait une musique sur les paroles. En 1864 les 50 premiers couplets devenaient l'hymne national grec. Dans la pratique et dans les cérémonies, seuls les 2 premiers couplets sont chantés. 

 

 

Ύμνος εις την Ελευθερίαν


Σε γνωρίζω από την κόψη 
του σπαθιού την τρομερή,
Σε γνωρίζω από την όψη 
που με βία μετράει τη γη.


Απ’ τα κόκαλα βγαλμένη 
των Ελλήνων τα ιερά, 
Και σαν πρώτα ανδρειωμένη, 
χαίρε, ω χαίρε, Ελευθεριά !

Hymne à la liberté


Je te reconnais au tranchant 
De ton glaive redoutable,
Je te reconnais à ce regard rapide 
Dont tu mesures la terre.


Sortie des ossements 
Sacrés des Hellènes, 
Et forte de ton antique énergie, 
Je te salue, je te salue ô Liberté!

   
navire ayant participé à la guerre contre les Turcs dans les années 1820, sur pièces grecques de 2 centimes d'euros

navire ayant participé à la guerre contre les Turcs dans les années 1820, sur pièces grecques de 2 centimes d'euros

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